Le racketlon féminin prend son essor
L’année 2022 aura marqué le Racketlon France dans son entièreté avec un événement historique : à savoir, le premier titre de championne du monde élite remporté par Myriam Enmer.
Depuis ses débuts en France, la discipline s’est faite discrète du côté féminin avec un nombre de participantes en diminution. Cette tendance semble définitivement inversée depuis la rentrée 2022 avec un nouvel essor : deux niveaux au tournoi de Bourg-la-Reine et surtout, la présence de trois niveaux inédits au tournoi de Montreuil catégorisant en totalité vingt-neuf joueuses. Ce soudain élan serait-il porté par la mise en lumière qu’a apporté la victoire de Myriam ? Très probablement si l’on s’en tient au nombre croissant d’athlètes concourants sur les tournois franciliens.
Il semblerait, en tous cas, que ce trophée ait donné des idées à des pépites telle que Flore Allègre N14 (déjà médaillée de bronze au mondial U21 en 2019) qui a créé la surprise générale fin décembre 2022 en raflant tous les titres au tournoi international de la Santa à Lanzarote et, principalement, en s’illustrant en simple dame élite où elle concourait en tant que wild card tandis que Myriam, souffrant d’une blessure à la main, devait se contenter de l’encourager. Cette percée montre également l’intérêt de la discipline puisque les deux joueuses ne sont pas issues du même sport : l’une excellant en badminton tandis que l’autre trouve sa spécialité dans le tennis. Il ne faut donc pas conclure qu’il est nécessaire d’être tenniswoman pour être une championne de racketlon. De quoi encourager tous les profils à se lancer dans la course aux victoires.
Du côté de l’hexagone, Lou Adler, ancienne N30 française et N546 mondiale en tennis, continue sa vertigineuse ascension en fréquentant les podiums des tournois auxquels elle participe (rappelons qu’elle a découvert le racketlon seulement en juillet 2022 lors du 1er tournoi de Dijon). Elle s’est inclinée honorablement ce même été en quart de finale pour sa première participation aux championnats du monde en Autriche à Graz en simple dame B et a surtout remporté l'open de Montreuil en novembre dernier, ce qui lui a permis de grimper à la 10ème place au classement français.
La concurence sera rude et bénéfique avec Aurélie Haurant devenue N2 française à la suite de sa victoire au 1er open de Bourg-la Reine mais également avec Marie Jaussein N6 qui affiche de belles ambitions après ses deuxièmes places aux Masters 2022 et le dernier open de Montreuil.
Les nombreuses joueuses du Racketlon Montreuil Club sortiront également leur épingle du jeu, Laureline Tschanz N4 poursuit sa belle progression, Amandine Souin N5 fait parler son expérience sur les récents tournois, Perrine Colombi N7 et Pauline Vincent N8 enchaînent les finales : Lille-Bondues et Joué-les-Tours en octobre dernier et enfin Pauline Cavé N22 qui pourrait bien être la révélation de l'année !
Margaux Randjbar, N1 de 2016 à 2022 et top 10 mondial, descendue à la 3ème place française, se concentre désormais uniquement sur le padel où elle joue les premiers rôles français (N33). Nous attendons son retour avec impatience !
Définitivement, le racketlon féminin n’est au bout ni de ses surprises, ni de ses capacités et laisse présager un avenir radieux et prometteur.